Suivi Ecologique : 67 agents techniques de cinq pays du Bassin du Congo formés

Posted on 29 June 2018
Les éléphants du Parc National de Loango sont menacés par le braconnage
© Parc National Loango/WWF

Le WWF en collaboration avec les institutions nationales du Cameroun, du Gabon et de la République Démocratique du Congo, a renforcé les capacités des 67 agents pour la collecte, l’analyse et la gestion des données de qualité pour produire les résultats nécessaires à la gestion et à l’évaluation des impacts des activités de conservation.

Les formations qui se sont déroulées en trois sessions, du 26 février au 22 mai 2018, rentrent dans le cadre du programme du suivi écologique du WWF en Afrique centrale. Elles ont réuni le personnel technique de 12 sites importants pour la conservation des grands singes, des éléphants et d’autres espèces endémiques du bassin du Congo. Pendant une durée de 10 jours par session, sous l’encadrement de l’équipe du suivi écologique pour l’Afrique centrale, ces 67 agents provenant du Cameroun, de la RCA, de la RDC, du Congo et du Gabon ont appris à : mettre en place des plans d’échantillonnage, collecter et stocker des données, organiser et analyser les données, et structurer les résultats en utilisant différents logiciels (Distance, SMART, QGIS, ArcGIS, Excel, Presence, CyberTracker et CameraBase).
Le suivi écologique est une approche importante pour le suivi et l’évaluation des impacts des activités de conservation. Pour le WWF dans le bassin du Congo, ces impacts se résument en : la réduction des menaces, la préservation de la qualité et l’intégrité des habitats, ainsi que la stabilisation ou l’augmentation des populations animales. Selon Dr Paul N’GORAN, Coordinateur du Programme de Suivi Ecologique au WWF pour le bassin du Congo, « l’un des grands défis auxquels les programmes de conservation font face, c’est le manque de données à jour et surtout des données de qualité pour assurer une gestion adaptative et une évaluation efficientes de nos programmes de conservation en Afrique centrale ». « Notre stratégie de Suivi Ecologique a été élaborée pour combler ce gap et harmoniser les approches, le renforcement de capacités apparaissant comme la première étape de ce processus », précise-t-il.

L'évaluation des sessions de formation a montré le grand intérêt accordé à ce programme par les participants et les institutions gouvernementales. En effet, M. Obam Obam Pierre, Inspecteur Général du Ministère des Forêts et de la Faune du Cameroun a déclaré : « Nous sommes satisfaits de cette initiative du WWF de renforcer les capacités de nos agents aux nouvelles techniques de suivi écologique et espérons que cela se poursuive pour une bonne gestion de nos aires protégées ». Par ailleurs, les coordinateurs nationaux du Suivi Ecologique pour le WWF au Cameroun, en RDC et au Gabon, ont exprimé leur volonté d’avoir plus de ressources mobilisées pour perpétuer le programme afin, non seulement consolider les acquis et accroître les performances, mais également de redynamiser les activités des pays qui sont appelés à devenir des bureaux forts à l’horizon 2020, selon la vision du WWF en Afrique.

Depuis 2014, le WWF a redynamisé son programme de Suivi Ecologique dans le bassin du Congo et des données importantes sur l’état de la faune ont été collectées sur près de 10 millions d’hectares à ce jour. Plusieurs partenaires financiers soutiennent ces activités, notamment WWF Etats-Unis, WWF Allemagne, WWF Pays-Bas, WWF Suède UNESCO/CAWHFI/EU, Union Européenne, USAID, USFWS, KFW-FTNS, ARCUS, etc. ; mais encore plus de soutiens techniques et financiers sont nécessaires pour la réussite de ce programme primordial pour la conservation de la biodiversité en Afrique centrale.

Les éléphants du Parc National de Loango sont menacés par le braconnage
© Parc National Loango/WWF Enlarge
Ces formations rentraient dans le cadre du programme du suivi écologique du WWF en Afrique centrale
© WWF Enlarge